Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Routine brisée. [ Gabrielle William ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Albus J. Sleeman
« Albus J. Sleeman »
Messages : 189
Age : 33
Crédits : (c) Escape || (c) Obsession27.
PUF : Champi.
Avatar : Ashley Greene.

Routine brisée. [ Gabrielle William ] _
MessageSujet: Routine brisée. [ Gabrielle William ]   Routine brisée. [ Gabrielle William ] 161111Dim 28 Fév - 19:52

Routine brisée. [ Gabrielle William ] Ic_greene01
Lyra Raven.
Routine brisée. [ Gabrielle William ] Ic_watson02
Gabrielle William.


    Ma vie se résume à une chambre noire. Surtout maintenant que je pose pour de grands noms, que je me dois de rester le plus immobile possible, attentive, réactive aux ordres, mais surtout, sans bouger le poindre sourcil. Même lorsque le ventilateur posé face à moi souffle de l’air dans mes yeux maquillés au khôl, qu’un décor de pleine lune nuageuse en carton-pâte trône fièrement derrière moi, et que je tiens la pose depuis plusieurs minutes. Immobile, réellement. Telle une traqueuse. Merci, Chanel. Après le flash caractérisant qu’une énième photo a été prise, le photographe me fait un signe, et je me détends enfin, étirant mes bras pour faire craquer mes articulations, telle la louve que je suis, mettant sans le vouloir mon corps en valeur. La légère robe que je porte se soulève légèrement, mais personne ne s’en aperçoit, puisque tout le monde est concentré sur la photo prise. Je m’approche pour constater et au moment où j’arrive à hauteur de l’appareil posé sur son piédestal, j’entends mon manager discuter techniques avec le photographe attitré de la maison Chanel française. Quant à moi, je regarde la photo, jugeant d’un œil critique, et finis par admettre qu’elle est assez réussie mais qu’elle sera encore mieux quand elle aura fait son passage sous Photoshop. Pour virer les imperfections du carton-pâte. Chanel bossant avec du carton-pâte, mais mort de rire là. Un geste de mon manager m’apprend que je peux lever le camp, ce que je fais sans attendre. J’ai ma petite sœur à récupérer à l’école, moi. Non pas qu’elle ne puisse pas rentrer seule, mais juste comme ça, par envie.

      « Chuck ! Viens mon gros, on rentre ! »

    Un aboiement sonore me répond, du fond d’un couloir. Et un chien bâtard, de taille moyenne mais assez imposante quand même, en déboule tel un gros fou pour essayer de me sauter dessus. Essayer. Parce qu’il est hors de question qu’il bousille cette robe Chanel qu’on m’a gracieusement offerte pour que je pose avec. D’un sifflement, je calme la bête, et lui mets rapidement sa laisse après une caresse de bonjour sur la tête. C’était la seule condition que j’avais posé à mon manager, et donc aux boîtes me recevant. Que je puisse venir avec mon chien ... Et ils avaient acceptés, pas fou, réalisant que j’étais une source à pognon et que me refuser cette seule condition revenait à perdre beaucoup d’argent. Le capitalisme aidant, ils avaient gracieusement acceptés, et j’étais donc venue avec mon garde du corps baveux et attitré, mon gros bâtard nommé Chuck Norris. L’animal, d’ailleurs, tirait sur sa laisse, alors nous partîmes vers le chemin de l’école, sans que je ne prenne le temps de me changer. Sur mon passage, les gens se retournaient, se demandant certainement qui était cette jolie demoiselle de petite taille qui passait avec nonchalance, promenant son chien. J’arrivai à l’école quelques minutes avant que la cloche ne sonne, alors je lâchai mon chien pour qu’il puisse batifoler dans l’herbe. Je m’appuyai à une rambarde, et observai d’un air neutre mais pas très engageant les deux adolescents s’approcher de moi, leurrés par ma petite taille et mon physique engageant.

      « T’as pas une clope ? »
      « Si tu me vouvoyais, ce serait déjà mieux. »
      « Oh, allez ! »
      « Oui, j’ai des cigarettes. Mais au vu de ton jeune âge et de ta parfaite maîtrise de notre langue, non, tu n’en aura pas. Va mendier des sous ailleurs. »
      « T’as un problème toi ?! »
      « Chuck ... »

    A la mention de son nom, le bâtard revint vers moi et s’interposa entre sa maîtresse et les deux ados. Réalisant la présence d’un chien imposant, les jeunes reculèrent un peu, surtout en constatant la dentition bien fournie de l’animal en question. Finalement, après une dernière insulte murmurée à mi-voix, ils quittèrent la place, retournant vers leurs amis, congénères à l’intelligence si limitée et obscurcie par les vapes de cigarettes. La cloche sonna et je posai mon regard sur la sortie, regardant la nuée d’élèves quitter les lieux, heureux d’être libérés, cette fois encore, sans penser au lendemain qu’ils passeraient entre quatre murs à potasser une bouillie incompréhensible et pas vraiment digeste nommée les cours généraux. Je n’y vis pas Senna, mais j’aperçus une jeune fille très mignonne, vers laquelle les deux abrutis de tout à l’heure semblaient converger. Et cette jeune fille ... Puait atrocement. Félin. J’allais faire d’une pierre deux coups. Quand elle passa à ma portée, ayant sans doute remarqué qu’on la suivait, j’attrapai son poignet avec une ferme douceur, ce qui sembla ralentir les opposants. Ils semblèrent hésiter, et finirent par reculer, reconnaissant la fille au chien qu’il valait mieux éviter. Eux deux partis, je lâchai le poignet de la jeune fille avant de m’adresser à elle.

      « Tu l’as échappé belle. Ils semblaient ne pas vouloir plaisanter. »

    Je la détaillai de haut en bas d’un mouvement rapide des yeux, et jugeai qu’elle était mignonne et bien faite de sa personne. Allez, autant rester polie. J’attrapai d’un geste vif le collier du chien qui s’apprêtait à sauter sur l’adolescente, ayant reconnu l’odeur féline caractéristique que portait également Amy, mais aussi Félicie, le chat de la maison, avec lequel il jouait beaucoup. Je lui mis sa laisse sans le moindre état d’âme avant de reporter mon attention sur la jeune fille.

      « Lyra Raven. »
Revenir en haut Aller en bas
 

Routine brisée. [ Gabrielle William ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Archives.-