● I . P e r s o n n a g e ,

● N o m :
Raven, Amy. Un corbeau, comment c’est trop meugnooon.
● Â g e :
Vingt ans. A cet âge, on peut picoler.
●S e x e :
Féminin. Qu’est-ce que tu crois ?
● P a s s i o n :
La gratte. Ou la guitare, pour ceux qui sont pas des musiciens.
Les clous, les chaîne et les piercings. Et ouais, une punk.
● M é t i e r :
Actrice de spot publicitaire. Elle est punk, elle fait de la pub, et elle t’emmerde.
● N a t u r e :Rebutée. Bah ouais, c’est plus marrant d’être une sous-merde que tout le monde veut tuer.

● C a r a c t è r e :
Pour commencer, sachez que la jeune femme est une punk. Mais qu’est-ce qu’un punk ? On remercie le Petit Larousse Illustré de 1992 qui a la générosité de nous éclairer sur le sujet. Le mouvement punk est un mouvement musical et culturel apparu dans les années 1970 et dont les adeptes affichent une attitude de provocation et de dérision à l’égard d’une société qu’ils jugent incapable d’apporter à sa jeunesse un quelconque espoir. Grosso modo, un rebelle. Là, on se demande le rapport avec la gentille et docile petite fille qu’est Amy. Gentille et docile petite fille ? Mais qu’est-ce que t’as fumé toi @___@ !? Amy, c’est l’enfant qui fait les bêtises qu’on lui interdit. Amy, c’est l’enfant qui se contrefout de l’avis des autres, c’est l’adolescente qui se fringue comme elle le veut, c’est l’adulte qui dit tout haut ce qu’elle – et les autres – pense tout bas. Provocatrice, bien sûr, notre jeune femme a un goût très prononcé pour l’ironie ; on l’emmerde, elle répondra avec quelques piques vicieuses. Grande gueule, aussi. Quand elle n’aime pas quelqu’un, elle le fait savoir, et tant pis si ça a des conséquences sur sa vie future. Je suppose que vous l’aurez compris, Amy a un goût très prononcé pour le rock, le hard rock, le punk rock aussi. Ses groupes préférés ? Green Day, (bien sûr ) Nirvana, the Offspring, mais aussi Indochine, Blink 182, Sum 41 .. D’ailleurs, c’est ce que Amy s’éclate à jouer à la guitare. Car oui, non contente d’être une actrice de publicité assez appréciée, la jeune femme rêve d’une carrière dans la musique. Tous les jours, en entendant un peu l’oreille lorsqu’on passe devant la porte de sa chambre, on peut entendre des accords et des arpèges, des riffs enchaînant des solos, qu’elle joue sur sa guitare électrique. Et après, c’est tout un jeu d’effets qui embellissent ses morceaux qu’elle joue seule, sans batterie ni basse. Mais après tout, ça lui suffit bien : pourquoi avoir besoin des autres lorsqu’on sait que l’on est jamais mieux servi que par soi-même ? C’aurait pu être sa devise, si elle n’avait pas dû sa vie à sa frangine, Lyra. Mais ça, vous le découvrirez dans l’histoire, bwaha. Où vous découvrirez aussi combien la jeune femme peut être insolente. Elle n’apprécie guère qu’on lui impose des règles, encore plus quand elle les juge inutiles et débiles, et se rebelle immédiatement contre ces ordres, bafouant la loi qu’on lui impose si elle ne lui plait pas. Si la gente damoiselle veut faire quelque chose, elle le fait, et si tu n’es pas content, « va chier ! » comme elle dit si bien. Néanmoins, pour une cause qu’elle affectionne, elle est prête à tout ; ainsi, pour sauver des rebuts, elle peut s’improviser amante, petite amie ou sœur du pauvre félin martyrisé par la Secte ou les Traqueurs. Et oui, elle est très protectrice, la jeune minette, n’hésitant pas à risquer sa vie pour épargner celle d’un de ses congénères bannis. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle rencontra Gabrielle Williams. Malgré tout, la jeune femme n’est pas folle : elle n’est qu’une Rebutée, après tout, et bien que sa sœur soit la meneuse originelle de la meute de Traqueur, elle a conscience d’être, pour le commun des mortels, une simple punk qui passe à la télévision. Elle a conscience de n’être qu’une misérable boule de poils impurs avec une trace ronde à l’épaule pour les chats de la Secte et les Traqueurs. Oh ça oui, elle en a conscience, et elle a d’ailleurs tiré de cela une paranoïa aigue. Un père lupin et une mère féline, ça ne fait pas bon ménage, et si Lyra souffre de schizophrénie, Amy a hérité de la paranoïa. Triste vie que celle des deux sœurs, qui ne comprennent comment un Dieu, si bien sûr il existe, peut permettre que deux races si proches s’entredéchirent. Au fond, qu’est-ce qu’elle est, elle, Amy Raven ? Une enfant terrorisée qui s’est refugiée dans la musique et la rébellion pour ne pas se laisser dépérir, une adolescente qui s’est fait une raison, une adulte qui vit protégée par sa sœur. Un parasite qui s’accroche fébrilement à un être pour ne pas périr. Telle est la haute estime que la demoiselle a d’elle. Alors elle se réfugie derrière un mur de fausse vanité. Elle fanfaronne un peu, elle se permets de choses que d’autres n’auraient pas même imaginé. Et au fond, elle tremble à chaque regard qu’elle sent posé sur elle, elle a peur à chaque fois qu’elle croise une personne suspecte, elle sent son sang se glacer dès qu’on la suit sur quelques mètres. Triste destin que celui de la proie qui rêverait d’être gibier, ma foi ..

● H i s t o i r e :
Voir le prochain message.

● P h y s i q u e :
Ah, le physique d'Amy .. Déjà, la jeune femme est de petite taille. Comme sa frangine, oui je sais. Elle est assez menue, elle aussi. Ce doit être de famille. De plus, sa soeur a hérité d'une chevelure blonde, et elle de même. Et comme les mèches, c'est mignon aussi, elle s'en fit des rouges. Avec cela, on peut compter une sympathique série de piercings à l'oreille. Elle voulait s'en faire à l'arcade sourcillière, mais sa soeur réussit à temps à sauver sa carrière, à grand coup de SMS à leur manager commun qui s'empressa de l'en empêcher. Dommage, elle aurait tant aimé. Adepte des bracelets à piques, des chaînes et des baggys, elle est punk et le montre bien. Elle a un tatouage à la hanche, une simple étoile, et un autre dans le dos, plus grand celui, qui représente un oiseau étendant ses ailes sur les omoplates de la jeune femme.

Passons maintenant à son corps. Petite et menue, donc, elle a plutôt été gâtée par la vie. Les courbes de son corps svelte sont délicates, sa peau est claire et sans impureté. L'Oréal Paris, parce que vous le valez bien. Donc elle est, soyons vulgaire, assez bien foutue. Plutôt musclée, les quelques hommes qui ont commis le blasphème d'effleurer sa peau nue se sont fait casser et le nez, et le poignet. Le nez, ce n'était pas indispensable, mais ça fait toujours plus mal. Donc Félicy n'est pas le genre de filles à se laisser faire comme ça. Si vous voulez la sortir de ses songes, limitez vous à une tape amicale sur l'épaule, plus bas, elle prends immédiatement ça pour une attaque et se défends sans réfléchir. Mais bon, il y a des réflexes qui sauvent, et en tant que Rebut, mieux vaut les avoir. En plus d'être assez puissante et de cogner fort, Amy est rapide et agile, donc si elle perds pied durant un combat, elle se hâtera de filer. Quand elle connait le terrain, elle file, elle n'hésite pas un instant et vous distance aisément. Athlétique et endurante, donc.

De visage, elle est aussi assez jolie. De grands yeux bleu-vert, maquillés par un peu de mascara et d'eye-liner, des lèvres rosées qui font souvent la moue, des sourcils sombres et arqués, seuls souvenirs de sa chevelure jadis brune .. Elle a une manière toutefois un peu étrange de vous regarder fixement en plissant un peu les yeux, comme si elle cherchait à lire en vous, sans que cela n'atténue sa beauté. Parfois, elle triture sa mèche rouge, c'est un tic chez elle. Après tout, c'est une vie difficile d'être une rebutée qui passe à la télé une fois par jour, au moyen de publicités.

● II. L e J o u e u r ,

● P U F :
Mocerino. Ouh le beau surnom donné par la frangine.
● Avez vous lu le règlement ?
Ouais, il y a trois mois. Et je suis chiante avec ça.
● Les codes :
Poireau a validé. Il y a trois mois. Et ouais, je me répète.
● Comment avez vous connu le forum ?
Poireau n’a pas d’autres idées que de me menacer sur MSN. Grosso modo, elle fait de la pub sur un service de messagerie instantané.
● Autre chose ?
Chuck Norris. Oui, Chuck Norris suffit à faire une phrase.
●Personnalité sur l'avatar :
Avril Lavigne. Avant c’était Kristen Bell.

Amy naquit, ainsi que sa sœur, Lyra, un 2 mai durant lequel se succédèrent amis et collègues des nouveaux parents. Pas de grands-parents ? Non, ils étaient morts, les paternels tués par la Secte, et les maternels par les Traqueurs. Oui, vous avez bien entendu, et vous devez comprendre. Le père était un Traqueur, et la mère.. Une rebutée, un chat de la Secte bannie. Et pourtant, les deux s’aimaient. Sans savoir, l’un comme l’autre, quelle était la nature de l’être qui partageait leurs vies respectives. Le père attendait donc la transformation de ses filles, que ce soit en loup ou en renard, alors que la mère frémissait d’excitation à l’idée que ses enfants puissent être aussi des chats.

Quand Lyra et Amy se transformèrent, les deux jubilèrent, sans pourtant avoir vu les deux métamorphoses. Lyra était devenue une louve. Sa sœur, un chat. La mère commença donc à éduquer Amy en lui faisant avoir foi en le Clan des Etoiles, à se servir de son pouvoir, en cachette, et surtout, elle lui parla des Traqueurs, ces êtres qui chassaient les chats, qui les tuaient, sans même savoir qu’un des leurs partageait son toit. Non, excusez moi, deux des leurs, car le père éleva Lyra pour en faire un Traqueur hors du commun. Cela rata-t-il ? Ou bien cela réussit ? Difficile à dire. Car lorsque que Lyra comprit que sa sœur était un chat, elle ne tenta pas de la tuer. Elle se contenta de poursuivre le félin qui s’enfuyait par la fenêtre.

Amy eut un sourire insolent. Le professeur, devant elle, la toisait d’un regard noir. Elle soupira.
« Amy, as-tu fais le devoir qu’il y avait à faire pour aujourd’hui ?
- Pourquoi me poser la question, vu que vous connaissez la réponse ? »
Silence. La classe entière regardait la gamine et son air moqueur, puis le professeur, exaspéré, qui repartait à son tableau, recommençant à écrire quelque chose. Dans le silence, le crissement de la craie sur l’ardoise noire retentissait étrangement. Les autres ne disaient rien, comme s’ils attendaient quelque chose. L’enfant, neuf ans, rien de plus, donna un coup de coude à sa sœur. Même taille, même chevelure, même couleur d’yeux, sauf que Lyra était autrement plus forte à l’école.
« Lyra, tu finis à quelle heure tes cours d’arts martiaux ce soir .. ?
- Vers 17h30.
- Ha, cool, je.. »
Driiiing.
Sonnerie. Amy se tut, préférant plonger dans son sac pour filer plus rapidement. Et zou, je fais mon petit cartable en deux temps trois mouvements, avec l’habitude du cancre qui n’attends que la sonnerie durant toute la journée. Elle attendit un instant Lyra, qui la rejoignit rapidement, puis elles sortirent de la classe, dévalèrent les marches de l’escalier et sortirent de l’école.
« Uwaaah, je revis ! Bon, tu pars directement ou tu rentres à la maison avant ?
- Non, là je pars direct. A ce soir.
- A ce soiiir. »
Lyra partit d’un côté, Amy de l’autre. Elle ne le savait pas encore, mais ce serait là que tout basculerait. Un peu plus loin, quand elle irait traîner dans les rues. La chose à ne pas faire par excellence. Elle commença donc à errer de rues en rues, connaissant plutôt bien le quartier, vu qu’elle y habitait, saluant les gens qu’elle rencontrait. Puis un homme apparu au coin de la rue. Il n’y avait plus personne, Amy étant agoraphobe, elle avait préféré sortir des endroits à forte concentration plébéienne. L’homme était grand, avec des cheveux noir corbeau. Il regardait fixement Amy, et elle sentant un picotement là où ses yeux étaient fixés, quelque part dans sa nuque. Elle accéléra. Les pas, derrière elle, firent de même. Ho merde.. Un psychopathe ? Non. Ce n’en était pas un. C’est plus dangereux encore.
Un homme de la Secte.
Amy sentit son cœur rater un battement quand elle vit sa maison, un pavillon en bordure de route. Elle sortit ses clés, soulagé, Elle était sau.. Une main glacée se posa sur son épaule. Les clés tombèrent au sol avec fracas. L’homme se pencha, susurra quelques paroles à l’oreille d’Amy :
« Je sais qui tu es, petite traînée.. »
La gamine se baissa, attrapa ses clés, et détala en courant. Elle se précipita vers sa maison, ouvrit la porte, enleva les clés. Sentit un courant d’air derrière elle. L’homme l’avait déjà rattrapé. D’une main, il la poussa à l’intérieur de la maison, de l’autre, il claqua la porte. Une vague de peur enfla en Amy. Non, elle était trop jeune pour mourir, il n pouvait pas la tuer, ce psychopathe ! Elle était en train de songer à courir vers le téléphone pour appeler la police quand l’homme ne fut plus un homme.
Il devint un chat. Un gros matou noir, hérissé, qui se jeta sur elle, toutes griffes dehors. Le reflexe de la gamine ? Faire de même, et elle prit l’apparence d’un jeune chat, six mois tout au plus, gris brun à poil long. Le matou passa au dessus d’elle, et elle se précipita vers sa chambre ; l’autre la suivit, rapide comme l’éclair. A peine avait-elle passé la porte qu’il la claquait derrière elle, la plaquant au sol juste après. Il lui mordit le ventre jusqu’au sang, la faisant crier. Puis il lui laboura les flancs de ses griffes, et aller donner le coup fatal quand un cri survint.
« Amy !? »
Des bruits de pas dans l’escalier. La porte s’ouvrit. Alors que Lyra faisait irruption dans la pièce, le félin s’enfuit par la fenêtre, laissant la gamine sur le sol, le pelage ensanglanté. Elle eut à peine le temps de voir sa sœur devenir un loup qu’elle perdait connaissance.
Lorsqu’elle se réveilla, Lyra n’était plus là. Faiblement, elle se retransforma, reprenant forme humaine. Elle parvint à se lever, à se traîner dans la salle de bain où elle se fit un bandage au ventre. De longues griffures, plutôt profondes, striaient sa peau claire. Rapidement, les bandes prirent une teinte rouge, mais elle ne pouvait pas faire grand-chose d’autre, aussi se contenta-t-elle de redescendre au rez-de-chaussée, après avoir enfilé un pull rouge vif. Pas question que ses parents ne découvrent quelque chose. Elle se dirigea vers la cuisine et pillait les réserves de bouffe quand sa sœur rentra. Amy lâcha le verre qu’elle tenait, horrifiée. Le regard de sa sœur croisa le sien. Puis Amy et Lyra coururent l’une vers l’autre et fondirent chacune dans les bras de l’autre, se faisant toutes sortes de promesses, celle de ne jamais se faire la guerre pour une ridicule histoire de races dans le lot.

Après cela, les deux jeunes filles jurèrent de se taire, pour éviter une guerre civile entre leurs parents. Parents qui découvrirent pourtant l’identité l’un de l’autre quand le père trouva la mère aux prises avec une bande de chats de la Secte. Contrairement à sa fille Lyra, il ne poursuivit pas les félins, se contentant d’hurler sa rage à la mère. Quelques jours plus tard, ils commençaient la procédure du divorce. Lyra resta avec le père, Amy avec la mère.
La séparation avec sa sœur brisa Amy. A l’école, elle ne répondait plus au professeur, qui la laissait tranquille, sûrement mis au courant par la mère ou le père du divorce des parents. Chez elle, elle ne mangeait plus beaucoup, tombant dans une sorte d’anorexie. Lorsqu’elle devenait un chat, c’était un animal décharné, au poil terne et sale qui prenait sa place. Ses cheveux blonds étaient emmêlés, ses yeux avaient perdus de leur éclat. Voyant l’état de sa fille, la mère songea que l’envoyer dans un couvent où elle pourrait avoir foi en quelque chose serait une bonne idée, et Amy rejoignit donc les sœurs à l’âge de dix ans, alors qu’elle n’était fidèle qu’à une seule religion : celle du Clan des Etoiles, bien qu’elle n’ai jamais vécu dans la forêt.

Et là, elle commença à revivre. Sa sœur, sa pupille, sa Lyra était elle aussi dans la pièce, et ensemble, elles commencèrent à terroriser les sœurs et la mère supérieure. Comment ? En parlant fort durant les repas où tous les autres se taisaient, Amy se plaignant de la qualité des plats, criant que « C’est dégueulasse ! », Lyra discutant avec elle. Les sœurs commencèrent à tenter de les faire taire, sans grand succès.
« Mesdemoiselles Raven, ça suffit, pour l’amour du ciel !
- HO MAIS TU VAS LA FERMER TA GUEULE DE MERE SAINTE A DEUX BALLES OUAIS !? »
Amy et la politesse, une histoire d’amour hors du commun. Lyra riait des répliques insolentes qu’elle criait aux sœurs lorsqu’on lui demandait de se taire. Elles séchaient les messes, et Lyra imita bien vite Amy qui faisait souvent le mur, histoire de sortir un peu. La vie était belle, pour elle : elles étaient ensemble, les sœurs ne parvenaient pas à les séparer, elles dormaient d’ailleurs dans la même cellule, et si l’une était déplacée, elle revenait automatiquement le soir pour dormir avec sa frangine. Elles menaient la vie dure aux sœurs, et plusieurs fois, la mère, qui s’était enrichie par je ne sais quel moyen, reçut des lettres de plaintes auxquelles elle dut répondre par de l’argent pour garder sa fille dans le couvent. Pourquoi cela ? Parce qu’elle s’était remariée, tout simplement.

Les sœurs tinrent cinq ans. Cinq laborieuses années durant lesquelles elles essayèrent tout pour que les deux jeunes filles se calment. Mais lorsque, âgées de quinze ans, elles quittèrent le couvent, ce fut parce que même la lumière de Dieu n’avait pas réussi à tempérer Lyra et Amy. Hélas, pour les jeunes filles, cela signifiait la fin de cette période de joie et de retrouvailles ; elles repartirent chacune chez leur parent respectif. Et ce ne fut pas tout à fait du goût d’Amy de, lorsqu’elle rentra, trouver un homme en train de préparer à manger dans sa cuisine. Un second nouvel arrivant était aussi présent, un gros chat noir pour précision. Et ça ne plus pas trop à Amy.

« HAAAAAAAAAAAAAAAA !! MAIS C’EST QUOI CE MONSTRE QUI DORS SUR LE CANAPEEEE !? MAMAN VIRE LE JE VEUX PAS DE CHAT JE SUIS ALLERGIQUE AUX POILS DE CHAT ATCHOUM T’AS VU T’AS VU !?
- T’arrêtes oui ? Tu sais très bien que t’es pas allergique ! »
Avec un air scandalisé, Amy finit par se tourner vers l’homme. Et re-hurlement. Il la regardait avec un sourire mièvre, genre le stéréotype du beau-père insupportable. Ce qu’il fut. Les quelques années qu’il partagea avec Amy furent les pires. « Amy, pas de copine en semaine ! », « Amy, fais tes devoirs, tu sortiras quand tu auras fini ! », « Amy, j’ai rangé ta chambre, la prochaine fois tu le feras ! », « Amy, blabla, Amy, gnagnagna. »
Elle entra au lycée, retrouvant, à son grand plaisir, sa moitié, sa sœur. Elles discutaient au fond de la classe, sans vraiment se soucier du cours, et pourtant, les résultats n’avaient pas changé, Amy ne se donnant même pas la peine de copier sur sa sœur. Face à ses bulletins de plus en plus catastrophique, le beau-père lui imposa plusieurs restrictions. Elle n’aurait pas d’ordi portable tant qu’elle n’aura pas de meilleur résultat, ni de guitare électrique. Interdit d’inviter ses amies ou de sortir jusqu’à ce qu’elle ai la moyenne dans au moins trois matières, interdit de se coucher après vingt-deux heures. Sauf que la mère, soucieuse de préserver sa relation avec sa fille après l’avoir légèrement détériorée pendant cinq ans, lui acheta quand même un ordinateur portable, un Mac Book Pro pour ne pas faire de publicité. Le beau-père tomba de haut quand il vit Amy se balader avec l’ordinateur portable x). Et les restrictions qu’il lui imposait, franchement, elle s’en foutait totalement. C’était pas elle qu’était arrivée la première, d’abord ? Avec tout l’esprit territorial du félin qu’elle était, elle considérait cet homme comme un intrus qui squattait son territoire, mais protégé par un chef.

Amy se contentait d’en parler à Lyra jusqu’au jour où celle-ci décida de venir. Un lundi soir. Aussitôt que la sonnerie eut retentit dans l’appartement de sa mère, Amy se précipita pour ouvrir, sauta au cou de sa sœur, ignorant superbement les chaussons que lui tendait son beau-père pour ne pas « qu’elle salisse le sol ». Puis il lança un regard à la porte, s’arrêta, et lâcha :
« On avait dit pas de copine en semaine, Amy !
- Je suis sa sœur. T’es qui toi ?
- Mon nouveau mari.
- Et mon beau-père adoré. »
Grand sourire insolent d’Amy à l’homme, puis elle entraîna Lyra dans sa chambre. Et ça papota, et ça papota, jusqu’à ce que le père appelle Lyra pour demander ce qu’elle foutait.

Le train de vie quotidien d’Amy, elle avait du mal à le supporter. Mais, heureusement ou hélas, cela ne dura pas si longtemps, vu qu’à peine trois ans après, la mère mourrait. Accident de la rouet, était-il inscrit sur le rapport. Ce fut un coup dur pour Amy. Sa mère, c’était sa mère, malgré ses erreurs, malgré tout. Et quand à rester seule avec son beau-père, il y avait là dedans tout d’un abandon aux yeux de la jeune féline. D’ailleurs, le beau-père en question partie vite, deux mois plus tard pour être précise. En rentrant de ses cours, elle était étudiante, elle trouva une lettre. « Amy, je pars, parce que la situation n’est plus vivable entre nous. Accepte le modeste présent que tu trouveras sur ton lit. » Modeste présent qui était une guitare électrique des plus coûteuses, avec une forme totalement hors du commun, vu qu’elle correspondait au dessin qu’Amy faisait de l’instrument qu’elle aurait aimé avoir. Il lui avait fait une gratte sur mesure. Rien que ça. Et en plus, il s’était barré, son chat sous le bras. Elle avait tout pour être heureuse, excepté sa mère et sa sœur. Sœur qui coupa les ponts avec le père. Elles apprirent que c’était d’ailleurs lui qui avait tué la mère.
Et lui qui tenta de tuer Amy, à peine trois mois plus tard.

Il était entré par effraction chez elle, et elle n’avait dû sa survie qu’à sa transformation rapide en chat. Bondissant de ça de là, il avait bien plus de mal que ce qu’il pensait à la choper. Elle avait finit par réussir à s’enfermer dans la salle de bain, et il avait abandonné. Dès qu’il fut parti, elle appela sa sœur, lui hurlant les nouvelles au téléphone, terrifiée. Lyra accourut et l’emmena chez elle. Une fois rétablie, elles décidèrent de tuer leur père, pour tout ce qu’il avait fait, et parce qu’elles n’auraient jamais la paix après. Elles le coincèrent dans le forêt, et eurent raison de lui, tout simplement. Suite à cela, elles répondirent ne rien savoir sur son meurtre, et Amy vint habiter chez Lyra. Elle revendit l’appartement de sa mère, s’offrant par là une coquette somme d’argent.

Et après ? On verra ça.

Non, avant de construire son futur, j’aimerai vous parler de quelque chose. Une rencontre, celle qui bouleversa sa vie. Celle avec Logan Cooper, déjà, mais surtout avec Gabrielle William. Une rebus. Comme elle.

Histoire de rompre à l’ennui, Amy avait quitté l’appartement qu’elle partageait avec sa sœur depuis quelques mois. Elle traînait dans les ruelles, sachant pourtant pertinemment que c’était le territoire des Traqueurs. Et alors, rien a foutre, ma sœur est votre Chef. Ce fut donc dans une des ruelles qu’elle rencontra Gabrielle. La jeune fille avait un canif sous la gorge, et était retenue par un gars, inconnu. Le vent porta jusqu’à elle les mots du jeune homme. « Je sais qui tu es. » Elle comprit immédiatement. Cette fille n’était pas de la Secte, elle se serait transformée depuis logntemps. Ce ne pouvait être qu’un rebus. Comme elle. Prise d’un élan de sympathie, Amy sortit de l’ombre.

« Ah chériiie, je te cherchais ! Avec qui parles-tu ? »
- Amy ! … »
- Tais-toi ! »

Amy se rapprocha. L’homme lâcha la fille en reconnaissant Amy. Elle passa son bras autour des épaules de l’inconnue, tandis que le Traqueur partait, se métamorphosant. Un léger sourire se peignit sur les lèvres d’Amy. Elle déposa un léger baiser sur la joue de la jeune fille.
« Moi, c’est Amy. Si tu as un problème, chercher Amy Raven dans un annuaire, ou Lyra Raven. Souviens toi de mon nom, il te sera utile. Et fais attention à ton joli minois, si il t’arrivais malheur, je m’en voudrais de ne pas t’avoir protégée.. »

Là, c’est fini. Lorsqu’elle lâcha celle qui s’appelait Gabrielle, lorsqu’elle lui fit un beau sourire puis partir dans l’ombre. Là, on peut passer à la suite.