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 Lyra Raven - Meneuse originelle des Traqueurs. [ADMIN]

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Albus J. Sleeman
« Albus J. Sleeman »
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Age : 33
Crédits : (c) Escape || (c) Obsession27.
PUF : Champi.
Avatar : Ashley Greene.

Lyra Raven - Meneuse originelle des Traqueurs. [ADMIN] _
MessageSujet: Lyra Raven - Meneuse originelle des Traqueurs. [ADMIN]   Lyra Raven - Meneuse originelle des Traqueurs. [ADMIN] 161111Dim 20 Sep - 18:45

    Un brin de ...
    De curiosité ?

    Lyra Raven - Meneuse originelle des Traqueurs. [ADMIN] Ic_greene04
    (c) Fleur de Neige.
      ▬ Puf ;; Champi.
      ▬ Age ;; 18 et demie.
      ▬ Genre ;; Féminin ou Masculin.
      ▬ Localisation ;; Montpellier.
      ▬ Groupe ;; Traqueuse.
      ▬ Griffe ;; Valide.
      ▬ Avatar ;; Ashley Greene.



    Un brin de ...
    D'intérêt ?

    •• Métier ;;
    Je suis en première année de licence d'histoire, mais ce n'est pas trop pour moi. Pour gagner ma vie, je travaille dans la mode et la publicité. Ca paie bien, ils profitent de ma belle gueule, et je pense en faire mon métier futur si je décroche mes études.

    •• Manies ;;
    Dans les situations compliquées, je martyrise une de mes mèches de cheveux.

    •• Peurs ;;
    En peurs rationnelles, j'ai peur pour mes sœurs que je protège de mon aura d'Alpha. En peurs irrationnelles, je suis claustrophobe, agoraphobe, et j'ai le vertige.

    •• Genre de musique ;;
    Je suis une grande fanatique de rock, de métal, de punk, de hard. Ce qui ne m'empêche pas d'aimer les variétés, et le classique à petite dose. Mais je ne digère ni le rap, ni la techno, ni le rnb, ni la soul.

    •• Votre découverte du forum ;;
    Amy Raven, il y a fort longtemps.



    Un brin de ...
    De vie ?

    ▲▲ Physique ;;
    Je suis plutôt petite, ce qui ne me dérange pas plus que ça. Comme disait ma mère, tout ce qui est petit est joli. Je fais un mètre cinquante. En général, je porte des talons pour me grandir un peu, surtout quand je tourne des spots publicitaires ... Les gens ne sont pas obligés de savoir que j’ai une taille de guêpe. Cela est du à un problème morphologique que j’ai eu, mes règles me sont venues fort tardivement et j’ai eu unetoute petite poussée de croissance. Enfin, cette taille ne me dérange franchement pas, vous savez.

    Tout ce qui est petit est joli, et selon mes proches, j’en suis le parfait exemple. J’ai une peau très claire, d’un aspect satiné, qui lui donne un air très doux. On aurait presque envie de toucher pour voir si c’est aussi doux que le satin le plus cher, le plus précieux. Mais je vous le déconseille fortement. Voyez-vous, je déteste que l’on me touche. C’est une de mes manies, dirons-nous, mais je déteste que l’on me touche sans mon autorisation, et j’ai des réactions imprévisibles. Ca peut aller du sursaut à l’engueulade, voire à la baffe magistrale quand je suis de mauvais poil. Selon ce qu’on dit de moi, je dégage un magnétisme impressionnant, qui fait se retourner les gens sur mon passage, qui fait que les hommes, comme les femmes, se sentent obligés de m’observer, de me reluquer de leur regard critique mais appréciateur. Je dois avouer que tous ces regards me font assez plaisir, pour moi qui prends soin de mon apparence. Pas à l’excès, mais je suis toujours maquillée et bien coiffée.

    Avant, j'étais blonde. Blonde pâle, mais blonde quand même. Et personnellement, je n'ai jamais réussi à assumer cette couleur de cheveux qui m'allait fort mal et qui me donnait le teint cireux des vampires. Alors dès que je l'ai pu, dès que je pus sortir du giron familial surtout, ce blond pâle qui m'énervais tant devint un magnifique brun, et mes cheveux trop raides à mon goût tournèrent à l'ondulé, ce qui m'allait quand même nettement mieux. Fini, le blond pâle raide avec raie au milieu, à la poubelle ! Mes yeux sont naturellement marrons, mais bizarrement marrons changeants. Selon la luminosité, la couleur change, et de beaucoup. Pour prendre exemple bateau, disons qu'en plein soleil, ils tournent au doré, et dans l'ombre, ils sont presque noirs. Ce n'est ni de la magie, ni de la science, c'est juste le rayonnement de l'éclat lumineux sur ma rétine qui ... Euh, fait changer mon œil de couleur. Néanmoins, mes yeux gardent quelque chose d'assez effrayants puisqu'ils ont un reflet métallique qui rend mal à l'aise si je fixe quelqu'un avec insistance. Et disons que le regard de la personne qu'on emmerde et qui en a plus que marre, je le fais bien, et le message passe généralement assez vite ...

    Je ne suis pas spécialement la mode, mais je suis toujours bien habillée. N’étant pas du genre à enfiler les premiers trucs me tombant sous la main, ni même à mettre un soin minutieux à m’habiller, je m’arrange pour être vêtue de vêtements simples, mais classes. Des vêtements clairs ou sombres, je n’ai pas réellement de préférences, je ne montre pas mon appartenance à tel ou tel mouvement musical ou politique. Certes, je suis une punk, mais je considère que les gens n’ont peut-être pas envie de savoir ce que je suis intimement. Je ne me maquille pas à l’excès, mais toujours bien, un peu, histoire qu’on puisse voir que je fais attention à moi. Alors évidemment, cela peut me donner des airs de petite poupée de porcelaine, mais qu’est-ce que je m’en moque, sérieusement. Je préfère sentir sur moi des regards positifs, plutôt que des regards négatifs !

    ▲▲ Caractère ;;
    Qui suis-je ? Perdu, je ne suis pas l’héroïne de la croisée des mondes. Ni même l’apprentie de l’alchimiste Dante de Fullmetal Alchemist. On me l’a fait plusieurs fois, et au bout de la centième fois, ça cesse d’être drôle. Si, sans blague.

    J’aime l’originalité. Non, je ne suis pas le genre de personnes qui reste dans les jupes des plus puissants. Entreprenante, je n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour explorer le monde à ma façon. Je ne suis soumise à personne et j’apprécie très peu qu’on me donne des ordres, sauf dans le cadre de mon travail. Je n’ai qu’un patron, c’est moi. De même, je suis très franche, et si quelque chose me déplaît je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas le dire. Toute vérité est bonne à être dite, mais également à être entendue, du moins de mon point de vue. Enfin, je ne vais pas directement critiquer. Comme je dis si souvent, je ne critique pas, je constate. Mais si, vraiment, quelqu’un me colle au point de m’énerver, je n’hésiterais pas à lui dire entre quatre yeux, que ça lui fasse plaisir ou non. Je m’attire ainsi pas mal d’ennuis, mais comme je suis de faible carrure, on évite généralement de me cogner dessus ... Même si ça ne me ferait pas bien mal.

    Je suis des cours de Full Contact, de Taekwondo, d’Aïkido et de Nunchaku – combat à l’épée – depuis plusieurs années maintenant. J’ai commencé à l’âge de neuf ans, ça fait donc onze ans que je pratique les arts martiaux. Que quelqu’un essaie de s’en prendre à moi et je le fiche directement à terre, juste après l’avoir lardé de coups sans qu’il ne m’ait vu bouger. Grâce aux arts martiaux, mais également grâce à mes aptitudes de traqueuse, j’ai développé mes cinq sens. Me surprendre en devient encore plus compliqué. Mais même dans un combat oral, si l’on peut dire ainsi, je ne me laisse pas faire. Je suis très intelligente, voire surdouée, et j’ai une jolie culture personnelle avec moi. J’ai de même un excellent franc-parler, et non en esprit d’escalier. On me provoque, je réponds, utilisant les phrases prononcées par l’autre pour les détourner et les lui renvoyer. Alors évidemment, je passe pour une grande gueule. Je suis également une politicienne avisée, si ça se dit. De par mon instinct de traqueuse, je sens instantanément quand on me ment, ou quand on joue l’hypocrite. Je n’hésite donc pas à le faire vertement remarquer à la personne. N’essayez pas de me flatter et jouez plutôt franc jeu avec moi, vous y gagnerez mon respect, voire mon amitié.

    On pourrait dire, et c’est bien vrai, que je suis une fille complexe et difficile à prendre, ce qui est bien vrai. Je suis une épicuriste, qui vit sa vie au jour le jour sans se soucier du lendemain. Demain est un autre jour, alors pourquoi s’embêter ? Il faut saisir la chance quand elle se présente au lieu d’attendre une meilleure proposition. Les rencontres faites sont le fruit du hasard, et rien ne sert de se prendre la tête, on y peut rien changer. C’est comme ça, un point c’est tout. Je suis également une je-m’en- foutiste, puisque je ne suis pas dotée d’une insatiable curiosité. La vie des autres ne m’intéresse pas et je ne cherche pas à savoir, tout en savourant quand on me raconte. Je ne porte donc pas une attention particulière aux ragots, me contentant d’y jeter quand même un petit coup d’œil. Par contre j’ai un gros défaut, je suis misanthrope. Il y a des instants où je me considère supérieure. Supérieure aux humains qui suivent la vague de la vie, ignorants de tout, supérieure aux chats de la secte qui suivent leurs règles intransigeantes et intolérantes, supérieure aux rebus qui se cachent de tout, mais aussi supérieure aux autres traqueurs, dont la seule ambition, d’après ce que j’ai pu voir, est de tuer et répandre le sang. Je suis unique et je m’aime comme je suis, voilà tout.

    ▲▲ Histoire ;;
    Post suivant.


Dernière édition par Lyra Raven le Dim 28 Fév - 19:13, édité 11 fois
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Albus J. Sleeman
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Lyra Raven - Meneuse originelle des Traqueurs. [ADMIN] _
MessageSujet: Re: Lyra Raven - Meneuse originelle des Traqueurs. [ADMIN]   Lyra Raven - Meneuse originelle des Traqueurs. [ADMIN] 161111Dim 20 Sep - 18:49

    Née le deux mai, héritière d’une riche famille influente, on aurait pu croire que j’ai tout pour être heureuse. Faux. Plongez donc dans l’atmosphère de ma grande famille, les Raven. Mon père, tout d’abord, celui qui eut une grande influence sur moi. C’est lui qui s’occupait de moi, en effet, parce qu’il était un traqueur. Et moi aussi. Dès qu’il le sut, il m’inculqua les règles de la traque, tout ce qu’il fallait savoir. Ma mère, ensuite. Une simple humaine, pour mon père, mais bien plus en réalité. Chatte de la secte, bannie pour avoir épousé ce qu’ils pensaient être un homme. Qui était en réalité un traqueur. Ma sœur, ensuite, sous l’influence de ma mère. Une simple humaine, aux yeux de mon père, mais elle aussi un chat, une rebutée de la secte. Nous formons une bien étrange famille, non ? Deux chats et deux loups sous le même toit, deux races qui auraient du se battre jusqu’à la mort, qui cohabitaient dans le secret le plus total. Ce fut dans les bras de mon père, d’ailleurs, que je me transformais en louve, alors que je n’étais âgée que d’à peine cinq mois. Ce fut là qu’il décida de m’élever.

    « Marche droit. Les chats sont nos ennemis, il faut les éliminer. »
    « Mais pourquoi sont-ils nos ennemis ? »
    « Ils sont des monstres. Des monstres ignobles. »
    « Mais nous aussi ... Alors ... »

    Mais que peut comprendre un enfant de quatre ans face à la haine tenace d’un paternel en colère ? Que peut comprendre un enfant face au passé nébuleux de ses parents ? Lui, meneur despote d’un groupe de traqueurs, loup haineux des félins depuis l’assassinat de ses parents par la secte. Elle, chatte de la secte qui perdit ses parents, tués par des traqueurs, et qui fut bannie après avoir clairement tenté de s’émanciper. Et dans l’ignorance générale des deux autres, mon père m’élevait dans la haine des chats, moi qui n’en avais strictement rien à faire, de l’abondance des chats dans le monde. Mais la famille, qui je vous le rappelle vivait dans l’ignorance de l’origine de l’autre, était un havre de paix et de bonheur puisque nous ignorions tout. Ma sœur et moi nous appréciions beaucoup, toujours collées l’une à l’autre. Mon père attendait avec patience sa transformation canine, ma mère, elle, attendait ma transformation féline. Monde imparfait. Ma sœur et moi allions à la même école. Toujours assises à côté, nous étions indissociables, unies. Nous nous ressemblions comme deux gouttes d’eau. Même taille, mêmes cheveux, mêmes yeux. Mais pas les mêmes résultats scolaires, hélas. A la différence de ma sœur, très dissipée, j’étais attentive et assidue, ma moyenne gravitant autour du quinze de moyenne. Sauf en mathématiques, où je ne parvenais pas à dépasser le huit, quelle que soit la motivation que j’y mette. On ne nous cherchait pas des masses d’ennuis, jusqu’à ce qu’un jour, un garçon peu habitué à ce qu’on lui tienne tête commença à s’intéresser à nous. Deux petites blondes, pensait-il, cela ne peut lui tenir tête. Perdu, le combat fut rapidement mené. A partir de ce moment, les autres comprirent qu’il ne fallait pas nous prendre la tête. En fait, jusqu’à un jour maudit, j’avais l’impression d’être le seul ‘monstre’ de la maison. Mais un jour, alors que je rentrais chez moi, rentrant plus tard à cause de mon cours d’arts martiaux, je ne la trouvais pas dans le salon. Mais dans sa chambre, j’entendais des bruits bizarres, comme une lutte.

    « Amy ?! »

    Je montais quatre à quatre à l’étage, où la lutte avait cessé, et en ouvrant sa porte, j’eus la surprise de voir un gros chat noir filer par la fenêtre, certainement pour ne pas être vue de l’humaine que j’étais, enfin, qu’il pensait que j’étais. Et au sol, un jeune chat couvert de coups de griffes. Je n’eus pas besoin d’explications pour comprendre que c’était ma sœur. Avec un cri de rage, je me transformais en loup pour me jeter à la poursuite du chat noir, qui accéléra le pas quand il comprit qu’il était suivi. J’allongeais ma foulée et le rattrapais, tombant sur lui de tout mon poids pour lui faire la peau. Ce que je fis. En un claquement de mâchoires, le jeune loup eut raison du vieux chat. Je ramenais le cadavre dans la forêt, le balançant quelque part pour bien faire comprendre à la secte ce qu’il adviendrait d’eux s’ils croisaient mon passage. Je retournais en hâte voir ma sœur jumelle, retransformée en humaine, qui me regardait avec effroi. Et tout se passa très vite. Nous tombions dans les bras l’une de l’autre en pleurant, nous jurant que jamais, au grand jamais, nous ne nous ferions la guerre pour une bête histoire de races. Ce fut ainsi que je découvris que ma mère était également un chat. Je promis de tenir ma langue pour ne pas briser la famille, Amy promettant de faire pareil sur ce qu’elle savait de notre canin de père. Le secret tint longtemps, jusqu’au jour malheureux où mon père découvrit l’ascendance de notre mère, parfaitement par hasard. En la trouvant aux prises avec des chats de la secte, entre autre. Lui n’eut pas la même réaction que moi, il préféra laisser partir les chats, et se disputer vertement avec ma mère, ce chat. Et ce qui devait arriver arriva, ils décidèrent, d’un commun accord, de divorcer. Avec tristesse, je vis partir ma sœur avec ma mère, moi-même partant avec mon père. Nous continuions à nous voir à l’école, mais ce n’était plus pareil. Je finis par tenir tête à mon père, en ayant assez de sa politique débile sur l’extermination massive des chats, finissant par le comparer à Hitler avec les juifs. Ca le calma radicalement, et il décida de m’envoyer dans un lieu où, espérait-il, je comprendrais pourquoi je devais combattre. Il me plaça, à l’âge de dix ans, dans un couvent, où j’apprendrais la rigueur et la discipline. Bah, raté. Dans ce couvent, je retrouvais ma moitié d’âme, ma sœur Amy, et je découvris également ce qu’insolence voulait dire. Ma sœur et moi séchions systématiquement les messes, nous ne nous gênions pas pour parler fort à table, bref, nous rejetions toute forme d’autorité inutile à nos yeux. Ce fut récurrent, on nous remarqua bien vite comme tête de file de l’hérésie.

    « Mesdemoiselles Raven, ça suffit, pour l’amour du ciel ! »
    « HO MAIS TU VAS LA FERMER TA GUEULE DE MERE SAINTE A DEUX BALLES OUAIS ?! »

    La réponse d’Amy, qui me faisait systématiquement rire. Ainsi, ils crurent que j’étais fragile et faible, et que la grande gueule était ma sœur. Ils découvrirent bien vite que c’était faux. Je ne tenais pas tête en beuglant, mais en fixant droit dans les yeux pour rendre mal à l’aise. J’avais par contre le même irrespect de la religion que ma sœur. Pourquoi, me disais-je, un dieu permettait une guerre entre deux races, hein ? Mon ironie se manifestait peu, mais quand elle se manifestait, ça clashait.

    « ... Et l’homme bon s’assiéra à la droite de dieu, au paradis. »
    « Excusez-moi, ma sœur ... »
    « Oui, mademoiselle Raven ? »
    « Tous les hommes bons vont s’asseoir à la droite de dieu ? »
    « Oui, ma fille. »
    « Et comment ils font ? Ils s’asseyent sur les genoux de celui qui est assis, ils se passent la chaise à tour de rôle, où il y a des milliards de chaises à la droite de dieu ? Ou alors il n’y a qu’une place, ce qui sous-entend que l’humanité est pourrie et qu’on cramera tous en enfer ? Si c’est le cas, à quoi ça sert qu’on perde notre jeunesse claquemurés dans un couvent ? »

    Ma première rébellion montrée, qui reçut de très nombreux applaudissements de la part des jeunes enfants. Je n’eus pas autant de chance, puisque devant cette preuve immanquable d’hérésie, je croupis au cachot durant une semaine. Cela me changea, et je décidais d’imiter ma jumelle en faisant le mur. Ce fut à treize ans, en faisant un soir le mur pour me rendre à un cours de taekwondo, que je faillis perdre bêtement la vie. Alors que je rentrais au couvent, je me fis agresser par un type, qui me mit un coup de poignard sur la joue pour me calmer. Et moi de me mettre bêtement à gueuler qu’il était hors de question d’une épave dans son genre me viole, lâche moi pauvre merde, s’il ne fait pas gaffe je le crève comme un vulgaire rat ... Et je me tus brusquement, parce qu’un autre homme, qui venait me défendre, me faisait signe de me la fermer. Ce que je fis, pas chiante pour un sou. L’homme inconnu – et vachement beau, soit dit en passant – malmena celui qui me cherchait des embrouilles, et repartit comme il était venu. J’eus la surprise de le voir devenir loup, moi qui me pensais seule au monde, avec mon père. Je me transformais moi aussi en loup et partit à toute vitesse vers le couvent, m’enfermer dans ma chambre et soigner cette foutue griffure. Je réussis à m’arranger avec un garçon pour qu’il porte le chapeau de ma blessure, lui donnant ma collection de billes en échange. A cet âge, vous savez ... Je ne cherchais même pas à faire avaler ce bobard à ma sœur, lui disant tout simplement qu’un type qui avait essayé de me violer m’avait donné un coup de canif, et que je m’étais défendue. Le type qui m’avait sauvé la vie, je le revis quelques semaines plus tard, après avoir décidé de sécher un cours religieux totalement inintéressant. Et je décidais de lui sauver à son tour la vie.

    « Grand frère ! Qu’est-ce que tu fous là ? Arrête de draguer, ça fait des heures qu’on t’attend ! »


    Et le petit brimborion de demoiselle que je suis attrapa le bras de l’homme, le tirant sans ménagement vers l’extérieur sous les sourires des gens attelés au bar. Deus rues plus loin, je le lâchais, et nous commencions notre discussion très peu animée pour les habituelles présentations. La jeune naïve que j’étais était très heureuse de rencontrer un autre loup, un autre traqueur. Par la suite, je le revis fréquemment, faisant le mur quasiment chaque soir pour traîner en ville avec ma sœur, que je lui présentais un soir, en bonne naïve qui ignore qu’elle risquait ainsi deux vies. J’avais confiance en lui, c’est tout. Bref. Amy et moi tinrent cinq années dans le couvent, et finalement on en sortit, à quinze ans, quasiment renvoyées par les bonnes sœurs excédées. La séparation fut brutale, puisqu’elle retourna chez notre mère, et moi chez notre père, qui recommença à m’inculquer les préceptes qui lui tenaient tant à cœur. Mais cette fois-ci je m’y intéressais, curieuse de savoir si nous étions nombreux dans mon cas. Mon père m’appris qu’il n’y avait qu’un loup dans la meute, ce qui m’étonna puisque Logan était lui aussi un loup. Je fus assez prudente pour tenir ma langue, et appris au fil du temps que mon père était le chef naturel des traqueurs. Et moi, sa fille, devenait l’héritière des traqueurs. Oh, génial. Au lycée, ma sœur et moi ne nous cachions rien, assises au fond à parler discrètement. J’appris ainsi que ma mère avait eu le bon goût de se remarier à un homme, qui déplaisait fortement à ma sœur. Et qui me déplut à moi aussi, quand je le vis pour la première fois. Ce fut heureusement ma sœur qui m’ouvrit quand je sonnais à la porte, et qui me sauta au cou, comme d’habitude. Et que fit le monsieur ?

    « On avait dit pas de copines en semaine, Amy ! »
    « Je suis sa sœur. T’es qui, toi ? »
    « Mon nouveau mari. »
    « Et mon beau-père adoré. »


    Je lançais un sourire et un regard entendu à ma sœur, comme pour défier ce type de nous empêcher de nous voir. Par pur défi et pour soutenir ma soeur, je restais jusqu'à très tard, jusqu'à ce que mon père me téléphone pour me demander de rentrer. Je fis ça quasiment tous les soirs, après mes devoirs, juste pour embêter de sale type. Cependant, je tiquais devant le chat noir vautré sur le canapé, m’extasiant – ou pas – devant les goûts atroces du nouveau mari de ma mère. Goûts atroces en matière de décoration. Ma pauvre jumelle qui se tapait ça tous les jours. Et qui, à l’entendre, supportait ça très mal. Tout changea à nos dix-huit ans, lorsque notre mère mourut brusquement. Accident de voiture imprévisible, puisque ma mère avait fait un contrôle technique deux jours auparavant. Je m’enfermais dans un silence mortuaire, n’en parlant qu’avec ma sœur, et fuyant mon père, qui finalement ne m’élevait que pour traquer. Ce fut un jour que j’appris que c’était lui qui avait fomenté l’accident de voiture maternel ... Elle était morte, à cause de lui. Parce qu’elle était un chat, parce qu’elle était l’ennemie séculaire des traqueurs. Sur un coup de tête, je décidais de couper les ponts sans toutefois le traîner en justice. Je m’installais dans un appartement, seule, refusant d’adresser la parole à mon paternel. Et un jour, je reçus un coup de téléphone de ma sœur effrayée. On avait essayé de la tuer ... Je la rejoignis rapidement, lâchant tout ce que je faisais, et la ramenais chez moi. Apprenant que c’était mon père qui avait essayé de la tuer, je lui montrais publiquement qu’elle était ici. Viens donc, crevard, que je te saigne comme un goret. Une fois ses blessures pansées, nous décidâmes d’un commun accord de le tuer, sinon nous n’aurions plus aucun répit pour survivre. Nous le suivîmes, et on le coinça dans la forêt. Elle en chat, et moi en loup, on le harcela pendant des heures, jusqu’à son épuisement. Et finalement, il mourut. De nos pattes. Sa mort passa dans les journaux, et quand les journalistes survoltés nous interrogeaient, nous, les petites stars des pubs, la réponse était la même.

    « D’après la police, il a été tué dans la forêt, par un ours. Vous voulez qu’on fasse quoi, qu’on hurle vengeance et qu’on aille saigner tous les ours de la forêt ? »


    Et quand ils nous demandaient pourquoi notre père était dans la forêt à ce moment-là, la réponse, encore et toujours, restait inchangée.

    « Je ne sais pas. Ca va faire trois mois que je ne vis plus avec mon père, j’avais coupé les ponts avec lui. »
    « J’ai cessé de vivre avec lui depuis mes dix ans, je suis partie vivre chez ma mère, alors je ne peux pas vous répondre. »

    Frustrant, et pourtant ce fut la seule chose qu’ils tirèrent de nous. Nous finîmes par déménager pour nous installer dans un autre appartement, plus grand, en collocation, ma sœur ayant réussi à se débarrasser du type qui voulait jouer le rôle de son père. Cependant, à la mort de mon père, j’étais devenue la chef originelle des traqueurs. Et j’avais pour sœur un chat. Génial. Par l’intermédiaire de ma sœur, je rencontrais un autre chat, Gabrielle. Je jouais maintenant un double jeu. En tant que traqueuse, je devais tuer les chats, alors qu’ils ne m’inspiraient nulle haine. Alors je décidais de laisser couler, ne pas m’en préoccuper. Vivre ma vie au jour le jour, tout en empêchant mes confrères de tuer ma jumelle ... Car s’ils la touchent, je les éventre, point barre.
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