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 Ruby Sheller (Terminée ?)

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Invité

Ruby Sheller (Terminée ?) _
MessageSujet: Ruby Sheller (Terminée ?)   Ruby Sheller (Terminée ?) 161111Lun 5 Oct - 23:07

    I . P e r s o n n a g e ,

    N o m : Ruby Sheller

    Â g e : 22 ans

    S e x e : Féminin

    P a s s i o n : Les légendes, rendre service, aider son prochain, la musique, la solitude, … Bon. Gardons la musique alors.

    M é t i e r Gérante du café ? Si possible évidemment.

    N a t u r e : Humaine

    C a r a c t è r e : Ruby n’est bizarrement ni renfermée, ni rien du tout. En fait, elle est assez joyeuse. On ne peut pas dire qu’elle respire la joie de vivre, mais elle ne refuse jamais une conversation, une amitié, etc. Elle aime faire la fête, elle aime sortir. En fait, elle est ordinaire, malgré son passé et son frère qui la hante encore, elle a sut mettre ses sentiments de côtés une grande partie de la journée, même si elle passe souvent ses nuits à pleurer comme une idiote. En fait elle se fait de la peine, elle se fait pitié, elle regrette d’être aussi idiote et puéril. Mais on lui a arraché une part d’elle-même après tout. Elle recherche désespérément une bouée de sauvetage les soirs où elle déprime, même si dans ces moment, paradoxalement, elle rejette la compagnie.
    Bien sur il lui faut des défauts, à cette fille ouverte et sociable. Elle a du mal à respecter certaines règles, et le mot « respect » n’est pas vraiment inscrit dans son dictionnaire personnel. Elle ne vouvoie pas les gens, et n’hésite pas à rembarrer quelqu’un qui l’énerverait outre mesure. Elle s’en fiche de ce que les autres pensent et de la peine qu’elle pourrait leur faire en disant telle ou telle chose. La plupart du temps du moins, puisqu’elle essaye néanmoins d’être gentille avec les gens qu’elle aime, et de se soucier de ce qu’ils ressentent, dans la mesure du possible.

    Et ensuite… Ensuite j’étofferai au fil des rps.

    P h y s i q u e : Ruby a les cheveux bruns, contenant des mèches blond foncé. Ses cheveux lui arrive jusqu’au milieu du dos, et ils forment de légères et souples boucles. Elle est mince, un peu trop d’ailleurs. Son visage est fin et agréable, et elle se maquille beaucoup les yeux. Uniquement les yeux d’ailleurs, qui sont d’un bruns foncé, presque noirs. Elle est très belle, on peut le dire. Cependant elle n’est pas du tout sportive. Elle porte des tenues généralement plutôt légères, mais très souvent noires, voir blanches : elle n’aime pas la couleur. Ruby est plutôt grande. Et puis je sais pas quoi rajouter, sorry . . .


    II. L e J o u e u r ,

    P U F : Kiwoo
    Avez vous lu le règlement ? Evidemment.
    Les codes : Ok by GreenLeek.
    ● [b]Comment avez vous découvert le forum[b] Cat liiife

    FIN !


Dernière édition par Ruby Sheller le Mer 14 Oct - 18:09, édité 4 fois
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Ruby Sheller (Terminée ?) _
MessageSujet: Re: Ruby Sheller (Terminée ?)   Ruby Sheller (Terminée ?) 161111Lun 5 Oct - 23:10

Histoire


P. ROLOGUE



« Il n’y avait que toi. Que moi. Que nous. Toujours. »
_______________




    Il y avait un village perdu du nom Bloodswood. Ce nom n’était pas un hasard. Il était né d’une légende que plus personne ne racontait, dont plus personne ne se souvenait. Une légende autrefois racontée aux enfants, qui les raconteraient à leur tour, désormais enfouie dans l’oubli collectif. Qui se souciait de l’origine du nom ? Il était là, le reste importait peu. En fait, énormément de choses avaient changé ici, depuis quelques générations, outre la perte des croyances et des légendes. Il n’y avait plus les traditions qui réchauffaient le cœur des habitants les froides nuits d’hiver, il n’y avait plus cette espèce de solidarité qui les avaient toujours maintenu en vie. Il n’y avait plus cette fierté d’appartenir à là communauté. Chacun vaquait à ses occupations, pressé et peu disponible pour les autres. On se saluait à peine le matin, et puis on partait, très vite. On ne sortait plus. Les feux de camps à la pleine lune étaient remplacés par les feux de cheminés en famille. Au lieu d’être heureux de cette vie, on se plaignait, on jurait, on priait pour avoir un jour les moyens de s’en aller d’ici. Le village faisait peine à voir : plus personne ne s’occupait de son apparence. Mais il avait gardé une part de son âme quelque part. Obligatoirement.

    Deux enfants essayaient de se souvenir de ces moments qu’ils n’avaient jamais eu l’occasion de vivre. Deux enfants fiers de leurs origines, émerveillés par la forêt, amusés par leurs jeux, leurs courses poursuites entre les arbres. Ils devaient avoir sept ans, ils étaient inséparables. On ne séparait pas deux doigts d’une main, sauf par arrachement.
    Il avait été arraché.

    Ces deux enfants vivaient ensemble, avec leurs parents. Des gens en apparence normaux, comme tous ceux du village. Personne n’avait rien à se reprocher. Personne ne se parlait, tout le monde avait l’air d’être fréquentable. Si quelqu’un faisait la moindre erreur, tous se mettait à parler dans son dos, et les familles, heureuses de leur nouveau sujet de conversation, commérait avec joie.

    Mais on ne se connaissait pas. Demandez leur, à ces fantômes, ces spectres.
    « Mr Harris ? Oh oui c’est un homme terriblement sérieux. Une perle ! ». Mais personne n’avait jamais parlé à Mr Harris. Personne ne s’inquiétait de ce qu’il pouvait dire. Dernier détenteur du souvenir de la légende. Un homme sage, bon, grognon certes, mais d’une sympathie sans limite. Mr Harris savait tout, sur tout. Il été né ici, avait vécu ici, n’avait jamais quitté Bloodswood. Et en soixante ans d’existence, c’était un monde qu’il avait vu défilé devant ses yeux. Il regrettait sa jeunesse, son insouciance d’alors, ces soudures entre chaque personne. Où était passé l’esprit du village ?
    Alors Mr Harris voyait avec les yeux des deux enfants. Il les observait souvent, en grand-père protecteur et invisible. Il n’avait jamais eu besoin d’intervenir : les gamins étaient futés. Mr Harris savait qu’ils étaient comme lui, autrefois. Il désirait qu’ils ne ressemblent jamais à ces adultes qui couraient après le temps.

    Les deux enfants avaient des noms. Elle s’appelait Ruby, et lui Jude. Leurs parents soulignaient souvent pour plaisanter qu’ils ne s’étaient plus jamais quittés depuis le jour de leur naissance. C’était quasiment vrai. Là où était le premier, on pouvait trouver le second. Lorsque l’un était triste, on voyait l’autre pleurer. Lorsque le premier tombait, c’était le deuxième qui criait. Ils aimaient laisser courir leurs mains sur le bois vieilli des maisons, observer les animaux dans la nuit qui prenaient possession des alentours, sans se préoccuper de ces humains solitaires qui dormaient non loin. Et à chacun de leurs gestes, Mr Harris souriait.
    Quand leurs parents se disputaient, tellement souvent, ils allaient dans la chambre de l'un ou de l'autre, se construisaient une cabane de fortune à l'aide d'une couverture et dessous, parlaient de tout, de rien, jusqu'à ce que les cris s'estompent. Le malheur ne les atteignait pas, puisqu'ils étaient toujours deux à l'affronter. Que demandez de plus ?




    P. ARTIE 1 : La légende de Bloodswood.




    « Alors pourquoi n’es-tu plus là ? »
    _______________



    "Ruubyyy viens !
    - Non.
    - Alleeez ! S'il te plait ! Tu vas pas te défiler quand même.
    - Je me défile pas, j'étais jamais d'accord.
    - Ruby, t'as juré.
    - Tu m'as obligée !
    - Et alors ? T'as juré quand même, fallait pas m'écouter et t'en aller.
    - Tu m'énerves.
    - Mauvaise réponse. T'es curieuse aussi avoue.
    - Mais on n'a pas le droit.
    - Ca nous a jamais arrêté. Pourquoi t'es tellement froussarde aujourd'hui ?
    - N'importe quoi ! J'ai juste pas envie qu'on s'attire des ennuis.
    - Alors j'y vais seul, comme ça t'en auras pas. Contente ?
    - Non."

    Jude soupira. Décidément, elle n'allait jamais se laisser convaincre.

    "Tu as le choix.
    - C'est pas vrai ! Tu m'obliges, tu m'obliges toujours à tout faire !
    - Je veux pas qu'on se dispute.
    - Tu dis toujours ça, alors je t'écoute et je t'obéis. J'en ai assez.
    - Ecoute. On est là maintenant, alors il suffit de sonner. Qu'est-ce que ça peut faire ?
    - Maman et Papa ont dit qu'il était fou.
    - Tout le monde dit qu'il est fou ! Tout le monde critique tout le monde ! Ca ne veut pas dire que c'est vrai. Tu vas pas les laisser te convaincre ?
    - Jude...
    - Il n'est pas fou !
    - Juuuude... Retourne toi !"

    Il obtempéra non sans une hésitation, sachant très bien ce qu'il allait voir derrière lui. M. Harris serait là, les yeux de sa soeur étaient remplis de peur. Mais lui ne se soumettrait jamais à cette peur irrationnelle ! Lui, il était courageux. N'est-ce pas ?

    "Qui donc est fou ?
    - Monsieur... On voulait pas venir, en vrai. C'est pas de votre faute si..."

    Ruby donna un coup de coude à son frère. Il racontait n'importe quoi.

    " Si quoi ?
    - Si on est trop curieux, ajouta-t-elle avec un sourire, on devrait partir maintenant.
    - Mais non restez donc un peu.
    - On n'a pas le droit.
    - Pourquoi donc ?
    - M. Harris, c'est pas contre vous, et croyez pas qu'on prête attention à ce genre de rumeurs, mais les gens disent que vous êtes fou.
    - Ruby ! Tais toi !
    - Non jeune homme, elle a le droit de parler. De toute façon, ce n'est pas comme si je n'étais pas au courant de ces rumeurs, les adultes ne sont pas discrets, n'est-ce pas ? Un peu comme quand vos parents se disputent mais qu'ils certifient qu'ils n'ont rien fait. Je me trompe ?
    - Non... Comment vous savez ?
    - Je sais tout, petit. Absolument tout. Donc vous ne venez pas ?
    - Oh Ruby... Après tout, on a bien un peu de temps... Un petit peu. Tu le sais.
    - D'accord."

    Leur curiosité avait été piquée au vif, inévitablement. Cet homme les intriguait.

    "M. Harris ?
    - Oui ?
    - Pourquoi les gens disent ça ?
    - Parce qu'ils jugent trop vite. Peut-être parce qu'il y a une part de vrai là-dedans. Peut-être parce que je vis seul, que je suis vieux, et que je ne salue pas les gens le matin, en parfait hypocrite.
    - C'est vrai que c'est bizarre. Vous êtes toujours tout seul, comme un ermite. Sauf que vous vivez dans un village, mais vous agissez pareil.
    - Je n'ais pas toujours été seul. On ne choisit pas notre destin.
    - Vous aviez une femme ? Et des enfants ?
    - Ce n'est pas vos affaires."

    Le vieil homme entra dans sa maison, suivit des deux enfants, décidés à en savoir plus. Ruby attrapa la main de son frère, encore effrayée.

    « Vous avez faim ?
    - Non
    - On a déjà mangé. »

    M. Harris était heureux, c’était visible. Il parlait enfin à ces enfants, ces enfants magnifiques, tellement différents.

    « Vous aimez ce village ?
    - Oui, beaucoup ! Mais nos parents économisent pour partir d’ici.
    - C’est pour ça qu’ils se disputent. »

    Jude et Ruby parlait de leur vie, sans s’intéresser le moins du monde au statut « d’inconnu » de M. Harris. C’était bien, de lui parler.

    « Il possède de nombreux secrets. En connaissez-vous au moins un ? Un seul ?
    - Des secrets ? Vraiment ? Et on peut les connaître ?
    - Ils ne seraient plus secrets si je les racontais à tout le monde.
    - Ils ne le sont déjà plus, puisque vous les connaissez, rétorqua la jeune fille.
    - Qui te dis que ce n’est pas le village qui me les a confié ? Après tout, comment expliqué que je sache tant de chose sur lui ?
    - Vous êtes vieux ! C’est normal.
    - En effet, petite, je suis vieux. Un vieillard fou. Mais tu as raison, je ne tiens pas tout ça du village. On m’a raconté ses légendes et ses secrets lorsque j’étais un gamin, comme vous.
    - Et qui vous les as raconté alors ?
    - Un vieux fou que tout le monde critiquait, mais qui savait absolument tout. A l’époque, il les racontait à tous les enfants, car tous étaient aptes à recevoir ses souvenirs. Mais les enfants ont grandit et ont oublié les légendes et n’ont pas transmit à leurs propres enfants. Je suis désormais le seul qui se souvient encore.
    - Nous ne sommes pas aptes à savoir ? demanda timidement Ruby.
    - Le voulez-vous vraiment ?
    - Oui !
    - Jurez-vous de transmettre les secrets ?
    - Evidemment !
    - Très vien. Installez-vous. »

    Ils s’exécutèrent, et M. Harris se dirigea vers un fauteuil. Il s’éclaircit la voix comme avant un long discours, prêt à déverser son savoir sur Jude et Ruby qui n’attendait que cela.

    « Bloodswood. C’est étrange n’est-ce pas ? Ce nom a une bien sombre origine. Au départ il n’y avait qu’une vaste clairière. Un couple un jour est arrivé. Ils ne connaissaient rien de cet endroit, mais il leur parut agréable. Ce couple s’installa, fonda une famille. Tout avait l’air bien, non ? Ils se chauffaient au bois qu’ils allaient couper chaque année avant l’hiver. Pour noël, le père emmenait sa progéniture dans les bois pour chercher un jeune sapin qu’ils pourraient décorer tout ensemble, pendant que la mère s’occupait de la cuisine. C’était une famille ordinaire, seine et heureuse.
    « Il y avait donc le père et la mère, ainsi que quatre enfants. Des jumeaux, comme vous, leur petite sœur et leur jeune frère. Deux garçons, deux filles. Ils étaient en sécurité dans ce bois. Ils le croyaient réellement. Alors que le temps passait, d’autres familles étaient venues. Tout le monde s’entendait parfaitement bien. Les soirs d’hivers, ils se réunissaient dans l’un ou l’autre chalet, et autour du feu se partageaient tout. Le dimanche il y avait un véhicule qui arrivait par un sentier très peu fréquentés, et leur apportait de quoi vivre, de la nourriture principalement, pendant qu’eux leur échangeait du charbon, d’une mine voisine où ils travaillaient tous ensemble.
    - La mine abandonnée ?
    - Celle-là même.
    - Mais plus personne n’y va, elle est dangereuse, non ?
    - C’est encore une autre histoire, laissez moi finir la mienne. Bientôt, autour du chalet du premier couple, d’autres s’étaient construits, et c’était un petit village qui était sortit de terre. Ses habitants l’avaient nommés « Winter Dream ». Tous chérissaient cet endroit qui les avait façonné, cet endroit où leurs enfants étaient nés, où ils avaient grandit. Ils aimaient cette nature qui les encerclait, cette chaleur qui émanait de chaque personne. Ils ne pouvaient rêver mieux, et entretenait avec ferveur l’ambiance agréable. Jamais il ne leur vint à l’esprit que tout pourrait se briser. Et bien entendu, tout se brisa.
    « En dehors des bois il y avait ces humains vils et prêts à vendre leurs âmes au diable pour plus de pouvoir. Ces humains qui ne connaissaient en rien ce fabuleux endroit, et qui n’en tinrent pas compte lorsque la guerre éclata. Notre bois est tout prêt de la frontière… Imaginez donc. Deux armées dans cette forêt, cherchant l’autre désespérément, se perdant sans arrêt. Et puis finalement se retrouvant, dans une immense clairière.
    « Le bruit alerta les habitant de Winter Dream. Ils sortirent rapidement, puis observèrent autour d’eux, effrayés.
    « Les soldats qui ne comprenaient pas leur innocence ouvrirent le feu.
    « Sept familles moururent, ensemble. Trente et une personnes rendirent leur dernier soupir. Vous vous souvenez de ce premier couple qui était venu ? Ils avaient vécu dix-neuf ans de bonheur. Ces dix-neuf ans venaient de s’envoler, emportés par ces balles. Mais tous n’étaient pas morts. A vrai dire, il y avait une seule survivante. On se souvient qu’elle s’appelait Catherine. Cathy. Et Cathy n’avait jamais autant pleuré, n’avait jamais autant souffert que lorsqu’elle enfouit sa tête dans la longue chevelure brune de son frère jumeau, assassiné devant ses yeux. Ils avaient dix-sept ans tous les deux, c'était trop jeune pour rendre l'âme.
    Ils avaient été séparés par un douloureux hasard. »

    Un ange passa. Inconsciemment, les deux jumeaux s’étaient rapprochés, et Jude tenait la main de sa sœur tremblante. Ruby finit par rompre ce silence oppressant.

    « Qu’est-elle devenue ?
    - Elle a quitté le village après l’avoir rebaptisé du nom qu’il porte désormais, car il n’avait plus l’air d’un rêve, n’est-ce pas ? Ce n’était plus un rêve, avec tout le sang dont la terre s’était engorgée. Finalement, d’autres familles s’installèrent dans les environs, et Ruby revint, racontant l’histoire pour qu’on ne l’oublie pas, faisant vivre son village pour qu’il garde la même chaleur qu’avant. Elle mourut à l’âge de 75 ans, et tous se souvinrent d’elle pendant plusieurs générations. La légende continua d’être racontée en son hommage. Jusqu’à aujourd’hui.
    - Comment as-t-elle fait pour survivre sans son frère ?
    - Comme tout le monde. En respirant, en mangeant, en se chauffant quand elle avait froid. Elle ne fut plus jamais heureuse, mais je suppose que vous imaginez très bien sa détresse. »

    Le silence regagna la pièce. Finalement, M. Harris se leva et les invita à s’en aller : la nuit tombait.




Dernière édition par Ruby Sheller le Mer 14 Oct - 16:37, édité 6 fois
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Ruby Sheller (Terminée ?) _
MessageSujet: Re: Ruby Sheller (Terminée ?)   Ruby Sheller (Terminée ?) 161111Mer 14 Oct - 17:25

    Merci. Mais serait-il possible de supprimer ton message pour éviter de couper l'histoire ? Désolée ^^"


    P. ARTIE 2 : Il y a toujours une fin.

    ( Et une abréviation d’histoire, parce qu’elle traîne franchement en longueur et j’aimerai bien finir ma fiche).


    « Tu me manques »
    ________________




    Depuis ce jour, Ruby et Jude étaient souvent retournés chez M. Harris. Il leur avait raconté de nombreuses autres histoires, mais celle qui les avait le plus choquée était bien la première. Depuis, ils ne se quittaient vraiment plus. Ils n’avaient jamais encore imaginé qu’il était possible qu’un jour ils soient séparés. Le vieux leur disait comment l’âme du village disparaissait peu à peu, et comment eux, deux adolescents la faisait vivre encore un peu. Il leur disait combien Cathy serait triste de voir ce qu’était devenu l’endroit qu’elle chérissait tant. Il était nostalgique, très souvent, et parlait parfois avec cette voix triste et rocailleuse des jours où son passé lui manquait. Mais il ne parlait jamais de lui. C’était un secret, un secret très bien gardé et malgré les questions de Ruby, terriblement curieuse, il ne céda jamais. Elle sut pourquoi quelques années plus tard.

    Ils avaient désormais seize ans, mais étaient toujours aussi avides de légendes et de contes. M. Harris avait extrêmement vieilli en quatre ans. Ou peut-être les deux adolescents ne s’apercevait-il de sa grande fragilité seulement à présent ? Ils allaient souvent lui rendre visite, depuis tout ce temps, mais désormais ils ne parlaient pas tous les jours. Le plus souvent, il était enfermé dans son silence, et parfois, il délirait. Il était vieux, malade et fatigué, mais refusait tous les soins que les jumeaux lui proposaient. Il disait que la mort le survolait déjà depuis très longtemps, et que ce serait bientôt le moment de la rejoindre. Ruby avait eu l’étrange impression que le « la » ne faisait pas référence à la mort. Elle en avait parlé à son frère, mais il l’avait traitée de folle en riant. La voyant vexée, il avait vite changé de sujet sans pour autant prêter plus d’attention à ses paroles. La jeune fille, pourtant, était persuadée qu’il parlait de quelqu’un d’autre. Et pendant ce temps, le vieillard continuait à délirer.

    « M. Harris ? Il faut absolument vous soigner.
    - Je n’en veux pas ! Laissez moi tranquille avec votre science et votre savoir ! Je ne veux rien de tout ça, ne peux-tu pas comprendre cela, Ruby ?
    - Il faut vivre !
    - 78 ans que je vis ! 78 ans ! Et tu veux que je vive encore ?
    - Pour le moment vous souffrez.
    - Oui. Voilà 61 ans que je souffre. Il n’y a que dix-sept ans de ma vie que j’ai aimé. Dix-sept courtes années. Mais ce chiffre est maudit ! Maudit tu entends ? Et vous deux, vous êtes maudit aussi ! Personne n’en a jamais réchappé. L’un de vous souffrira autant que j’ai souffert, parce que tous les jumeaux sont maudits ! Tu ne me crois pas ? Attends voir votre dix-septième anniversaire, et vous verrez bien si je mens ! Personne n’a été épargné ! Personne ! Pourquoi vous alors ?
    - Que racontez vous ?
    - Tu te souviens de toute ces questions auxquelles je n’ais jamais répondu ? Et bien je vais y répondre. Il y a 62 ans, j’avais 16 ans. J’étais heureux, avec ma sœur. Ma sœur jumelle. Notre village était heureux. Est-ce que ça te dit quelque chose ? J’étais heureux comme vous. Mais nous étions maudits comme vous l’êtes. Mais ma sœur avait toujours été plus fragile. Toujours ! Et ce jour là elle a rendu son dernier soupir. Elle est morte ! Elle est morte ! Ce jour est maudit, nous étions maudits, vous l’êtes aussi ! Il ne reste que quelques mois à vivre à l’un d’entre vous ! 17 ans, vous n’aurez que ce temps à vivre. Uniquement 17 ans ! Alors vous comprenez ? Vous comprenez que je ne veuille pas continuer à vivre plus longtemps ? Je serais heureux de la retrouver ! Heureux comme jamais ! Laissez moi y aller !
    - Vous avez beaucoup de fièvre.
    - Laissez moi ! Faites au moins cela.
    - Monsieur…
    - Non. Ruby, laisse-le. Tu peux le comprendre. Je le comprends moi, je fais cet effort. Imagine que je meurs. Imagine cela. Voudrais-tu continuer à vivre éternellement ?
    - Tu ne mourras pas Jude !
    - Et si c’était vrai ?
    - Ce n’est qu’un mensonge immense. Personne ne mourra. Sauf vous, monsieur. Parce que vous êtes trop têtu ! Vieil idiot !
    - Ruby ! Regarde ! »

    Allongé sur son lit, M. Harris était d’une pâleur abominable. Ruby ferma les yeux un instant en soupirant. Même s’il changeait d’avis, ce serait trop tard. Il l’observa un instant, en souriant.

    « Ne t’en fais pas, jeune fille. Tous les vieux finissent par mourir. Rentrez chez vous, il n’y a plus rien à voir.
    - Vous serez mort, demain ?
    - Sans doute. Mais peut-être pas. Dans tous les cas, je ne veux pas que vous assistiez à cela. »

    La jeune fille ne voulait pas partir, mais son frère la tira par le bras, l’obligeant à quitter la pièce.



    Le lendemain matin il était mort. Les gens, toujours aussi hypocrites l’enterrèrent rapidement. On ne parla plus de lui. Les jumeaux s’échangeaient parfois des regards qu’eux seuls pouvaient comprendre, mais ne prononcèrent plus non plus son nom. En silence, Jude angoissait, croyant dur comme fer à la malédiction. Ruby essayait en silence d’oublier ces paroles déstabilisantes. Et puis il tomba malade, inévitablement, et ce qu’elle avait essayé d’enfouir remonta à la surface aussitôt.

    Ils leur restait deux mois avant leur dix-septième anniversaire.
    S’attarder là-dessus était inutile. La malédiction frappa. Ou presque. Jude avait 16 ans, 364 jours et 23 heures lorsqu’il ferma les yeux pour la dernière fois, à côté de sa sœur en pleurs.

    Ils avaient été arrachés l’un à l’autre.
    Mais Ruby avait promis de vivre. Elle attendit ses 21 ans, et puis partit, loin, le plus loin possible de ce village maudit, pour atterrir ici, un an plus tard. A 22 ans, peut-on encore se reconstruire ?



    (Histoire finie, bâclée j’avoue, mais finie)
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Albus J. Sleeman
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Ruby Sheller (Terminée ?) _
MessageSujet: Re: Ruby Sheller (Terminée ?)   Ruby Sheller (Terminée ?) 161111Mer 14 Oct - 18:15

    J'ai supprimé le message ma Kiwoo. J'aime bien tout ça, je te valide <3.
    Tu peux jouer ^^.
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Ruby Sheller (Terminée ?) _
MessageSujet: Re: Ruby Sheller (Terminée ?)   Ruby Sheller (Terminée ?) 161111

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Ruby Sheller (Terminée ?)

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